Les Scithes
Ovide d’idiots les taxe
Eschile vomi les scribes Scithes
Platon les tient pour philosophes
Chez Diogène, pas une trace
Homère dans ses strophes les cite
Pour Péricles ils relèvent de la farce.
Epictète têta une nounou Scithes
Elle fut semblable aux sœurs Tchèques,
Sous les Yourtes elles se gavent de frittes
De moutons crus au vinaigre de Xérès.
Les petits chevaux bais galopent
Du soir au matin trottent sans trêves
La steppe Scithe les stoppent
Le mors aux dents, l’écume aux lèvres.
Les poèmes Scithes sont de langue russes
En rut dans l’Altaï les chevaux baisent
Les moujiks se vautrent sur la mousse
Leur lubris, seul l’alcool l’apaise.
Les Scithes festoient dans les steppes
Ils rêvent de lois égalitaires
Le monde contemporain est inepte,
Les hivers torrides et les étés délétères.
Pour un monde libre les Ouzbeks militent
Des pasteurs bègues fondent les cités grecques
Sur l’acropole Les Scithes discutent sans script
Dissertent dans leur langue de métèques.
Ils vivent leurs épopées à travers les surhommes
La civilisation non écrite produit des surfemmes
Les nomades puisent l’encre au cou des chameaux.
De la littérature orale ils attisent la flamme.
Les pétroglyphes clament : Hourra l’Oural !
L’Oural Hourra ! En slip à Kuthna Horra !
Le Cheval, le tchèque le bouffe en steack,
Pressons la jugulaire, et le sang coulera.
Ils ont le langage des épopées non écrites
Les chants patriotiques sont rupestres
Les rochers boivent la vodka soviétique
Vomissent des rouble, du sang, de la terre.
Les Ouïgours errent hagards dans le Taclamakan.
L’art des steppes, ils le raptent à la barbe des perses
En Bactriane dévorent des colombes de diamant,
Derrière leur franchise feinte, leurs ruses percent.
Un homme et une femme recouverts d’or
Accompagnés d’armes en fer
Mangent des escargots morts
Et vomissent des crabes de verre.
Ils déambulent dans le monde des steppes
Enlacés, les Tchèques se frottent aux Scithes
Ramassent des fleurs, s’en font des tresses.
En regardant les étoiles colmatent les fuites.
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